L’association a déployé dans la rue du Moulin une banderole de 14 m qui dit : « NON au bétonnage anarchique « , dixit Didier Gallot (Ouest-France 13/10/2013), OUI à une consultation éthique et/démocratique ».
Le projet de Réalités promotion, qui n’a toujours pas fait l’objet du moindre avis, encore moins de la moindre délibération municipale, a donc évolué à la marge : 60 logements au
lieu de 58, 142 places de stationnement au lieu de 131, 2 551 m² d’espaces verts au lieu de 1 855. Le problème de fond reste le même, souligné d’ailleurs par une maire adjointe des
Sables, Pascale Balle (qui, certes, parlait en son nom propre), ainsi que d’autres habitants de la ville : densification trop forte des rues du Moulin et de la Forge, accroissement
prévisible des problèmes de circulation.
Le promoteur, lui, estime qu’il n’est pas concerné par ces questions de stationnement et de circulation à l’extérieur du site. Il transmet donc la « patate chaude » à la municipalité,
laquelle ne se sent pas davantage concernée puisqu’elle se désintéresse ostensiblement du projet.
Bref, certains habitants de La Chaume trouvent le projet séduisant, d’autres non, à l’image du conseiller municipal Didier Planson qui proclame : « La Chaume ce n’est plus le
berceau de la cité, c’est le cercueil de la cité parce qu’à 4 400 €/m², ce ne sont pas des jeunes qui vont investir. »
On ne sait pas si les jeunes vont investir, mais on est sûr que le futur propriétaire fera une excellente affaire à 140 €/m². Un prix imbattable dédaigné par la municipalité qui préfère se
consacrer au musée Chaissac (12 M€) plutôt que de préempter une zone de 1 ha (vendue par la Région 1,4 M€) au beau milieu de La Chaume, sur laquelle elle aurait pu faire prévaloir les besoins de
ses habitants.
Ah oui, mais vous savez, ma brave dame, dit en substance le promoteur, c’est que la dépollution et la démolition vont coûter très cher. Un million d’euros, avait-il avancé lors de la précédente
réunion publique du 12 février ! Un chiffre ultra exagéré que nous avions démenti formellement dans un précédent article, mais que le promoteur ne craint pas de maintenir, claironnant : « On peut
rêver d’un grand parc botanique, mais un parc botanique ne permet pas de racheter un lycée, de le dépolluer et de le déconstruire ». Il s’est évidemment bien gardé d’informer les
Sablais que le coût de la démolition peut être subventionné jusqu’à 80 % par l’Etablissement public foncier de Vendée, dans le cadre du « fonds friche ». Tout comme il oublie de dire que l’idée d’un parc botanique n’a jamais
germé que dans l’esprit de ceux seuls qui veulent déconsidérer l’association.
Quoi qu’il en soit, l’association attend sereinement le résultat du recours qu’elle a adressé au Tribunal administratif en date du 1er février contre la vente du site, et se prépare à contester
le permis de construire dès qu’il aura été accepté par la Municipalité.